lundi 15 mai 2017

Régis chez les poules

Il est des hommes qui n'ont pas démérité du Féminisme.
 Comme toutes les valeurs ajoutées, cette espèce d’homme se marque par une ardeur et une intransigeance néophyte.
Il serait injuste de les sous estimer : c’est grâce à leur force d’appoint que le féminisme a triomphé. 

Leur existence n’est pas une nouveauté, même si leur courtisanerie bat aujourd'hui tous les records de bassesse. Dans les temps reculés, quand sévissait à plein l' « Oppression féminine » ils étaient déjà les champions de l’Honneur féminin. Ces coqs de cours aristocratiques et de salons de cocottes, ont envoyé ad patres des tombereaux de jeunes gens,  pour "l'honneur" de Dindes titrées et turpides qui ne pouvaient donner libre cour à leurs sanglantes indispositions qu'avec un éventail. 
En nos temps rabougris, les nouvelles ganaches à panache ne sont plus des bretteurs mais ils ne dédaignent pas de tirer symboliquement l’épée contre les insulteurs.
Et comme les coqs de basse-cour ils cherchent la petite bête dans la crotte.
Ainsi l’écrivain Régis Jauffret qui sous le titre « Pénélope chez les coqs»,  dans l’hebdomadaire  Mariam  a pissé un torrent de haine misandre rarement égalé, même chez les féministes les plus décisives.

Tous les poncifs ont été mobilisés !
Nous savons que chaque jour patriarcal que Dieu fait 182 687 malheureuses succombent sous les coups de leurs conjoints !  Que le salaire de Christine Lagarde n'est qu’une aumône au regard des rétributions faramineuses des Mâles Blancs en col blanc !  Que la Parole des immenses penseuses est quotidiennement moquée par le sexisme excrété par tous les pores de la société mâchiste !  Que le clito, ce malheureux avatar, quand il n'est pas strictement excisé est nié, ce qui est presque pire ! Que l’on dît encore odieusement  Mademoiselle à de jeunes baiseuses pilulées ! 
Oui nous savons tout cela, et bien d'autres choses encore !
Mais on ne peut pas constamment pousser la tyrolienne geignarde sur le même tempo !

C'est pourquoi le grand écrivain a inventé de toute pièce, à partir de l'affaire Fillon, un récit arbitraire, en lequel Pénélope Fillon, bâillonnée, enchaînée au subalterne, privée de presse, et pressée d’oppression, se morfond dans les emplois fictifs de la cuisine et la chambre à coucher.
« Paillasson, martyre, jetée en pâture »  
il nous décrit une Pénélope soumise, contrainte au silence par un Ulysse tyrannique.
Il l'a imaginé, la pauvre, avide de confidences scabreuses, mais tenue au secret par le Tyran Fillon.
Car, n'est ce pas, la Fâme est toujours privée de la parole !  Seule s'exprime :
«  N’importe quelle voix issue d’une bouche appartenant à un corps couillu. Celle d’un chien aurait fait l’affaire pourvu qu’il soit garçon... ».
Un style qui pue de la gueule.

Le féministe voudrait que Pénélope, malgré son catholicisme, fasse de la peine au lecteur de base de Mariam : 
«  On les jette en pâture, les Anne, les Pénélope. Elles doivent se cacher, apparaître, recevoir injures, crachats, coups de bec des canards et autres coups de pied de l’âne. A la demande, elles doivent la fermer ou l’ouvrir grand pour défendre leur homme » 
Un style qui pue des pieds.

Pour montrer son originalité, le Féministe débusque des oppressions là où personne ne les soupçonnait !  Jamais on ne vit un tel gamahuchage du vieux con féministe, jusque dans les plus insoupçonnables recoins !
Cette surenchère de bave contre le mâle « au pénis fragile », cette partie de lèche féministe qui cherche à se faire passer pour un savant cunnilinctus, tourne rapidement au mucus, au glaire, à l'humeur, comme une vieille sauce tourne au gras.  Et sous les pénibles contorsions linguales le désir pathétique de plaire transparaît tellement, que nous en devenons gênés pour l’auteur.
Mâle « au pénis fragile », c'est bien là toute la question !

Le phallus faible, c'est connu, tente de compenser son insuffisance par le gougnottage.  Ce sont, nous dit la psychanalyse, les hommes faibles, narcissiques, semi-hystériques, qui compensent l’angoisse de ne plus être aimé par maman, par l’octroi du phallus à icelle.  Je n'en sais rien. Mais la mère phallique féministe se double de la mère castratrice.

Aussi la situation de ces malheureux mâles semi-castrés est ridicule : qu'espèrent ils au fond ces chiens lécheurs au corps couillu ?
Faire, malgré tout, l'affaire ?
Pauvres couillons.


(En attendant j'eusse mieux aimé voir Pénélope première Dame, plutôt que le vieux débris cacochyme)