lundi 5 mai 2014

à ma rouquine

L’excision du mot “Mademoiselle” des états-civils et bientôt des dictionnaires, doit être mis en rapport avec l'insigne laideur, et sa volonté d'enlaidissement de tout, de la lèpre féministe.
Encore une jolie chose qui s'en va, parmi tant d'autres !
Il n'y a plus de papillons, plus de libellules, plus de coccinelles, non plus que de gentils coquelicots mesdames.  Comment resterait il des damoiselles ?

Il n'y a presque plus de loups, mais beaucoup de chiens, chiant partout, chiant sans cesse. 
Il n'y a plus de papillons, plus de libellules, mais les blattes les remplacent très heureusement.
Il n'y a plus d'abeilles dans le monde où Monsanto fait son miel;  mais on trouve profusion de tiques et de moustiques.

Quant aux derniers Tigres qui respirent encore, ils sont en cage.

"TIGER, tiger, burning bright
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Could frame thy fearful symmetry?"


Et sous la voûte céleste les étoiles s'éclipsent, cédant très respectueusement la place aux satellites des télécoms.  Afin que retentisse dans la nuit brune le chant monotone du String et du Bistre : "téhou ! téhou !"
Parce qu'il n'y a plus, non plus, vois tu, de hiboux dans les houx. D'ailleurs les houx, le houx-frelon, le petit houx, sont morts sous la houe.

Il n'y a presque plus non plus de rousses.
J'avais lu dans le National Géographic ceci, qui est triste et gris :   " Les roux deviennent de plus en plus rares et pourraient totalement disparaître d’ici 100 ans, selon les généticiens.
Selon le dernier numéro du magazine National Geographic, moins de 2% de la population mondiale est rousse (de naissance). Il s’agirait d’une mutation datant de milliers d’années dans la zone nordique de l’Europe. Les scientifiques indiquent que, si les roux veulent survivre, ils devraient se déplacer en Ecosse pour augmenter leur probabilité de reproduction.
Environ 40% des Ecossais portent le gène roux et 13% ont réellement les cheveux roux."

Aujourd’hui, les "belles" sont plutôt, d'une manière générale "trempées dans l'encre", telles des belles qu'à Sem. 

                                                                 


    Le monde qu'il fallait pour que tu parusses, ma rousse, celui qui t'allait si bien, s'en va. Pourquoi ta forme resterait-elle ?
Méfie toi, pars en Écosse, parmi les tiens, si tu ne veux pas finir encagée comme le Tigre.
Car certains prédateurs à gourmettes, bronzés par quarante-cinq générations, savent les suaves beautés secrètes. C'est un secret de nos jours mal gardé, le rose délicat du tétin, comme la fente vermeille sous l'or flamboyant d'une incroyable mousse.
Ils savent, ils bavent .
J'entends déjà, si près de toi, ma rousse au pré fleuri, "leurs ruts de béhemots dans leur maelström" pornocratique.
Dejà ils préservent de pseudo-rousses d'élevage, dans leurs viviers, ces gorets qui ne se mangent pas les uns les autres, pour leur consommation exclusive, et vous laissent reluquer leurs rogatons aux rubriques redhead.  

Mais que m'importe à moi, qui ai connu, enflammant ma vie, la vraie rousse en fleur, son cœur libre et sauvage.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Superbe, merci pour cette lecture.

Savonne Toipastropmachérie a dit…

Un rouquin avait raconté à la radio que l'odeur des roux était particulière : il la comparait à celle du tabac froid ou… d'un chien mouillé !

Je me rappelle un jour, à côté d'une rousse en sueur… sa suave senteur envahissait mes poumons et mon cœur… Ah ! Que n'aurais-je donné pour la savourer non plus de mes seules narines mais aussi du bout de mes lèvres avides de douceur et de rousseur !